•  Conférencier : PATRICK VASSORT , Maître de conférences à l’université de Caen, Auteur de «  L’homme superflu . Théorie politique de la crise en cours » (2012),  « Le sport contre la société » ( 2012)

     Les crises en cours, financière, économique, environnementale, sociale… qui, à l’heure de la mondialisation, saisissent l’ensemble de la planète,   selon des intensités et des modalités diverses, n’ont rien d’accidentel ou de conjoncturel. Apparues dans les années 70, elles sont profondes, interdépendantes, systémiques. Elles sont la conséquence  logique du capitalisme moderne  dominant  et de l’idéologie qui  le sous-tend, selon laquelle il va de soi  et  est  naturel que la compétition à outrance saisisse «  toute forme vécue, tout humain et tout évènement ». Au bout du bout, la finance et  l’économie qui ont mis la main sur la politique en viennent à oublier qu’elles n’ont de sens qu’au service de l’homme et de ses besoins ;  en poussant à l’extrême elles considèrent  qu’elles se porteraient mieux si l’homme pouvait être escamoté. A l’image des produits qu’il consomme, l’homme , « variable d’ajustement », devient périssable, jetable, frappé  d’« obsolescence » ; il devient  « superflu », il est «  de trop. » . Il s’agit donc  d’une   « crise majeure de civilisation » dont on ne se sortira pas par quelques réformettes ou mesures d’adaptation.

     Tel est le diagnostic grave et sans concession   dressé par Patrick Vassort  dans son livre « L’homme  superflu. Théorie politique de la crise en cours » qui se conclut par ces mots : «  Une telle crise ne peut se résoudre que de deux manières : par la destruction nécessaire et rapide d’un capitalisme irréductible à toute ‘humanisation’ ; par la consécration politique de la superfluité de l’homme à travers des formes inédites de totalitarisme ».  Propos pessimistes ? Propos excessifs ?... Dans tous les cas, matière à débat.

     JEUDI 20 MARS 2014  à 20 H 30

     ESPACE TOCQUEVILLE- Centre administratif, Parc de la mairie- 6 rue Piver, Juvisy-sur-Orge

     

     


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  •  Un doute profond et croissant est en train de s’installer dans l’esprit de beaucoup de Français et  Européens  sur le bien-fondé, l’utilité et même l’avenir de l’Union Européenne.  L’heure est au désenchantement  et  ce qu’a apporté de positif  cette construction unique au sortir de la guerre de 39-45  est souvent  mis aux oubliettes. Les critiques pleuvent ; le règne d’un libéralisme sans frein au nom d’une   « concurrence libre et non faussée » exposant à tous les vents des économies nationales sans protection; les ravages provoqués par les disparités de fiscalité, de droit du travail…accrus par des  élargissements mal préparés ; un déficit démocratique dont le sort réservé aux référendums  négatifs français  et danois en 2005  reste comme une blessure, malgré un rôle plus marqué du Parlement européen ; une Europe d’ I/2 milliard d’habitants , toujours 1e puissance économique mondiale,  présentée comme une  chance pour l’emploi  frappée par un chômage de masse ;  la supposée toute-puissance des « technocrates » de Bruxelles et leur frénésie de directives, règlements et normes en tout genre …réduisant à néant la capacité d’action des Etats membres.  Vraies ou fausses, ces critiques dont la liste n’est pas close méritent d’être entendues et que l’on y réponde. Les prochaines élections européennes  en mai 2014 seront d’une importance capitale. Elles doivent être  l’occasion d’un débat de fond sur l’Europe que nous voulons car  nombreux sont ceux qui aujourd’hui  disent : « Oui à l’Europe…mais pas à celle-là ». Pour  l’amorcer, nous accueillons Pervenche Berès, députée européenne, présidente de la Commission de l’emploi et des affaires sociales au Parlement européen.

     


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  •  « Proscratination », avez-vous dit !

     Ce  vieux mot qui refait surface aujourd’hui désigne, en termes apparemment savants, la tendance à «  remettre  à demain  une affaire qui pourrait être réglée aujourd’hui ». On  entend  par là montrer   du doigt l’individu  incapable de  décider  et plus encore incapable d’agir. Il s’applique malheureusement  tout  autant  à nos sociétés, aux Etats et aux Gouvernements qui en matière d’écologie et d’environnement semblent incapables  de saisir à bras le corps les problèmes environnementaux auxquels la planète entière est confrontés ; ils  reportent à demain des décisions qui s’imposent aujourd’hui…à supposé d’ailleurs qu’ on veuille  bien  qu’il y ait un demain pour nous… et plus encore pour tous  ceux qui viendront après nous.

     Or nous savons que nous vivons dans un monde « fini », c'est-à-dire limité et où il nous faut partager ; que  le réchauffement climatique d’origine humaine est démontré par les travaux concordants du GIEC, malgré le lobbying des climato-sceptiques ; que  les énergies fossiles  s’épuisent ou sont dangereusement polluantes ; que les taux de croissance délirants ne peuvent être la solution…

     Malgré ces évidences, nous tergiversons, nous nous satisfaisons  de demi-mesures, voire même nous nous laissons aller à reprendre   une déclaration célèbre : «  l’environnement, ça commence à bien faire  », quand, pire, nous ne tombons pas dans la complète dénégation.

     Pourquoi cet aveuglement, pourquoi ces réticences , pourquoi ces silences,  quels intérêts sont en jeu ? Croissance, oui…mais croissance de quoi, croissance pour qui  ? Progrès, oui…mais progrès pour qui et pour quoi ?

     Hervé Kempf, journaliste, responsable pendant de longues années de la chronique Ecologie au journal Le Monde, aujourd’hui rédacteur en chef du site indépendant REPORTERRE, auteur de nombreux livres dont «  Pour sauver la planète, sortez du capitalisme » (2009), « L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie » (2011)…et tout récemment «  fin de l’Occident, naissance du monde » (2013) nous livrera son point de vue, se fera l’écho d’expériences méconnues mais  prometteuses et débattra avec nous sur « un autre monde possible », « un nouveau monde possible ».


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  •  RENE DOSIÈRE , Député de l’Aisne, ancien maire de Laon, auteur de «  L’Argent caché de l’Elysée » ( 2007),  auteur de «  L’Argent de l’Etat » ( 2012), «  L’Etat au régime. Gaspiller moins pour dépenser mieux » ( 2012), interviendra sur le thème :

     Communes, intercommunalités, départements, régions… LE MILLEFEUILLE ADMINISTRATIF FRANÇAIS : Problème ou pas ?

     Les chiffres parlent…En France, nous avons  37600 communes  dont 95% rattachées à une intercommunalité ( communauté de communes ou d’agglomération, communauté urbaine…) ; 11500 syndicats intercommunaux ; 101 départements, 26 régions. Au total 54504 collectivités de tout niveau et 525OO0 élus, soit un élu pour 125 habitants. Ce « millefeuille administratif », produit de l’accumulation d’ajouts au fil des ans depuis plus de deux siècles, est une spécificité française . Ne conviendrait-il pas    d’engager une réforme fondamentale de l’administration locale française comme l’ont fait ces dernières années certains de nos voisins ( Allemagne, Italie, Grande-Bretagne…) ? Pour plus de clarté et de lisibilité, pour éviter les doublons, pour plus d’efficacité, pour une meilleure maîtrise des dépenses, pour plus de démocratie… On en parle depuis longtemps…mais le passage à l’acte est difficile et toujours repoussé. Il y a les « pour » et les « contre ». On connait les hésitations des élus  attachés à leur mission et les réticences d’une majorité  de Français eux-mêmes, pourtant  peu avares de critiques, aussi attachés à leur  mairie qu’à leur clocher, réticences illustrées tout récemment en avril 2013 par  le refus des Alsaciens  de fondre en un seul département, les   deux départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin.

     Pour amorcer un débat qui devrait être un peu partout  au cœur des prochaines élections municipales de mars 2014, nous accueillerons René Dosière, député de l’Aisne, ancien maire de Laon, grand spécialiste des collectivités locales et particulièrement des  finances locales, auteur de livres remarqués sur toutes ces questions.

     
                                                                                MARDI 10 DÉCEMBRE 2013 à 20 H 30
                                                                    ESPACE TOCQUEVILLE Centre administratif
                                                                    Parc de la mairie- 6 rue Piver  Juvisy-sur-Orge

     Association « Ouvrir le débat »   tél : 06 72 84 60 93        

    Entrée libre

     

     

     


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  •  En septembre 2012, Vincent Peillon,  ministre de l’Education nationale, annonce l’instauration d’un cours de morale laïque, du CP à la classe terminale, dans le contexte général de son projet de « Refondation de l’école ». Un sondage de l’époque révèle que 91% des Français y sont favorables alors que les polémiques sur le terrain politique ne tardent pas à surgir. Dans la foulée, une commission de réflexion se met au travail et rend son rapport en avril 2013 : «  Morale laïque. Pour un enseignement laïque de la morale »… La mise en œuvre des orientations retenues par le Ministre est prévue pour la rentrée 2015.

     Comment expliquer  cette nouvelle insistance sur la «  morale laïque » au  parfum un peu « rétro »  pour certains et sentant  bon Jules Ferry et la 3° République ? Est-ce à dire que la morale a de nos jours disparu de l’école ? Quels manques s’agit-il de combler ? A quels besoins, s’agit-il de répondre ?   Quelle légitimité, quelle compétence  l’Etat a-t-il pour s’avancer sur le terrain de la morale  ?  Quel est  le contenu de cette « morale laïque » au singulier, de cet « enseignement laïque de la morale »- formulation quelque peu différente- alors que dans la société s’affrontent des « morales » les plus diverses?  En quoi cette morale laïque se distingue-t-elle  de « l’instruction civique » inscrite  dans  les programmes depuis longtemps ? La  transmission de la morale est-elle  affaire d’enseignement et/ou de vécu quotidien, quel équilibre entre le « dire » et le « faire »? …Ce sont parmi d’autres, quelques unes des questions auxquelles Laurence Loeffel , l’une des trois auteurs du rapport au Ministre :  « Morale laïque. Pour un enseignement laïque de la morale »  nous aidera à répondre.

     


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